Cette étude vise à approfondir notre compréhension des disparités liées au sexe et au genre dans l'épidémiologie de la COVID-19, en se fondant sur l'analyse de données de surveillance de la population résidant dans le canton de Vaud de 2020 à 2022.
La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions différentes sur la santé des femmes et des hommes, se manifestant notamment dans les taux de mortalité plus élevés observés chez les hommes. Les premières études biomédicales se sont principalement concentrées sur les différences biologiques entre les sexes pour expliquer ces différences, laissant de côté les facteurs sociaux et contextuels liés au genre qui contribuent pourtant également à façonner ces disparités.
L'objectif de cette recherche est d'approfondir notre compréhension des disparités entre les femmes et les hommes dans l'épidémiologie de la COVID-19 en utilisant une perspective de genre, qui permet de recourir à des outils théoriques, méthodologiques et analytiques essentiels à la prise en compte du contexte social qui façonne les disparités et les inégalités en matière de santé.
Cette étude repose sur l’analyse quantitative de données de surveillance épidémiologiques de COVID-19 de la population résidant dans le canton de Vaud, en Suisse, couvrant la période de mars 2020, au début de la pandémie, à juin 2021. Ces données incluent les notifications de tests SARS-CoV-2, les hospitalisations (y compris les admissions en soins intensifs) et les décès liés à la COVID-19 de la population vaudoise.