Immersion Communautaire

La pandémie du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) reste une problématique majeure, surtout en
Afrique, où elle continue d'avoir un impact dévastateur sur les populations. En outre, la tuberculose (TB)
représente la cause de mortalité principale chez les personnes atteintes du VIH.

La guerre en Ukraine a profondément bouleversé non seulement l'Ukraine, mais également l'Europe
entière. En effet, dans le contexte du conflit russo-ukrainien, 10 millions d'Ukrainiens et d’Ukrainiennes
ont quitté leur pays en un temps record, essentiellement vers d’autres pays européens. La plupart des
hommes étant soumis à l’obligation de conscription, la majorité des réfugiés étaient donc des femmes.
Plus de six mille réfugiés ukrainiens ont été accueillis dans le canton de Vaud, dont 70% de femmes.

La dépression post-partum (DPP) est une forme de dépression survenant durant la grossesse ou jusqu’à une
année après l’accouchement, qui atteint entre 10 et 15% des femmes après avoir donné naissance. Cette
pathologie multifactorielle a différentes composantes: entre autre psychiatriques, gynécologiques,
endocrinologiques et socio-économiques. Elle peut atteindre toutes les femmes et est encore aujourd’hui
largement sous-diagnostiquée et sous-traitée.

L’obésité constitue un problème de santé publique, avec des risques significatifs pour la santé, tels que le diabète de type 2,
les maladies cardiovasculaires, certains cancers et bien d’autres maladies. Au cours des 30 dernières années, la proportion
des personnes obèses a doublé, passant de 6% à 13% chez les hommes et de 5% à 11% chez les femmes (1). Cette
évolution alarmante touche toutes les classes d’âge.

Une part, non négligeable, de la population suisse (200’000 personnes) ne parle ni l’une des langues
nationales ni l’anglais. La barrière linguistique empêche la communication claire entre le médecin et le
patient, impactant négativement sa prise en charge, raison pour laquelle nous faisons appel aux interprètes
communautaires.

Le système de santé est un lieu privilégié pour mieux comprendre l'étude des relations humaines. Une recherche de littérature centrée sur la question du conflit interprofessionnel montre que la qualité des relations peut faciliter l’efficience des soins ou, à l'inverse, générer des tensions. Si les tensions ne sont pas désamorcées, elles peuvent se compliquer en conflits qui, dans plus de 40% des cas, impactent les soins des patients en engendrant notamment des délais de prise en charge.

Le sans-abrisme est un large terme regroupant une population hétérogène n’ayant pas un domicile fixe
sur lequel se reposer. Cette variation comprend les personnes dormant dans la rue jusqu’aux
personnes se situant dans des logements provisoires ou des logements inadéquats avec des niveaux
de précarité variables. Parmi cette population, la majorité des personnes sont de nationalité étrangère
et se trouvent sans-papiers et sans assurance maladie ce qui entraîne un obstacle à l’entrée dans le
réseau sanitaire.

En Suisse, on estime à environ 600’000 le nombre de proches aidants mais aujourd'hui leur statut n'est toujours pas
reconnu. Il est primordial que la société reconnaisse, valorise et respecte les proches aidants puisque leurs soins et
leur aide permettent d’économiser 5.5 milliards de francs par année, et peuvent dépasser quotidiennement 6 heures
de travail.

La prise en charge et le suivi médical des détenus est un exercice d’équilibrisme complexe entre enjeux
sanitaires, sécuritaires, mais aussi éthiques. La nécessité de préserver les droits des détenus et leur accès à
des soins de qualité sont d’ailleurs régulièrement soulignés par la jurisprudence de la Convention européenne
des droits de l’Homme (CEDH) notamment en regard de l’interdiction de la torture et du respect de la vie
privée (art. 3 et art.8 ConvEDH).

Actuellement, le canton de Vaud accueillerait 9’000-15’000 personnes en situation non régulière, non-assurée ou précaire, une grande partie étant issue de la migration. Les maladies cardiovasculaires étant une source majeure de morbidité et de mortalité, elles touchent donc également une partie de cette population vulnérable. La loi Suisse décrétant obligatoire de porter secours à toutes personnes nécessitant des soins aigus vitaux, il est certain que quiconque se présentant aux urgences sera d’office pris en charge si sa vie en dépend. Cependant, la prise en charge subaiguë et chronique suscite d’autres questions sur lesquelles ce travail va se pencher.

La réinsertion sociale et professionnelle est un besoin crucial exprimé par les consommateurs de drogues
et constitue une volonté importante des professionnels encadrant ces personnes. La consommation de
drogues peut entraîner des inégalités d'accès aux soins, la perte d'emploi et de revenus, la perte de
logement ou l'abandon des activités sportives et de loisirs, et conduire ainsi à une désinsertion de notre
société.

La mort périnatale, définie comme la perte de son bébé entre la 22ème semaine de grossesse et le 7ème jour de vie (OFS,
CH), concerne 6.7‰ naissances en 2021, ce qui correspond à environ 600 naissances au cours de l’année. Cet
événement, survenant à un moment normalement associé à la vie et au bonheur, représente un défi interprofessionnel
pour les équipes impliquées dans l'accompagnement des couples endeuillés.

Après un accident, c’est toute la vie d’une personne qui bascule du jour au lendemain. Elle apprend qu’elle est atteinte
d’une lésion de la moelle épinière. Cette blessure s’accompagne de nombreux défis et une question capitale reste en
suspens : est-ce que la personne pourra un jour retourner au travail ? Et surtout, dans quelles conditions ? La Suisse
possède un record mondial de 61% de taux d’emploi après une lésion de la moelle épinière. C’est une donnée
encourageante, bien que toujours inférieure au taux d’emploi de la population générale de 80% dans le pays. De ce
fait, existe-t-il une égalité des chances pour ces personnes accidentées de la moelle lorsque vient le moment de
retourner au travail ?

Les troubles de la santé mentale demeurent un des principaux problèmes de santé, avec les troubles
dépressifs unipolaires faisant partie des causes d'invalidité les plus fréquentes, affectant aussi bien les hommes
que les femmes. Une étude récente a révélé des taux élevés de dépression chez les adolescents, ce qui
souligne l'importance d'améliorer les méthodes de dépistage et de diagnostic pour cette population vulnérable.
Parallèlement, les technologies et l'intelligence artificielle sont en plein essor, offrant de nouvelles opportunités
pour améliorer ces méthodes.

L’IA est un terme général qui désigne toutes les formes d’intelligence artificielle, ce qui signifie des
technologies qui ont pour but de mimer et assister l’intelligence humaine, sur la base d’algorithmes. Ces
nouvelles technologies sont de plus en plus présentes au service des soignant·e·s. Et pourquoi pas celui
des patient·e·s ? En effet, elles sont déjà utilisées depuis de nombreuses années par les professionnels de
la santé et aujourd’hui de plus en plus d’applications ciblant les patient·e·s se multiplient sur internet.

L'évolution constante des nouvelles technologies exerce une influence croissante dans le secteur de la
santé, offrant aux patients un élargissement des possibilités de surveillance et de gestion de leur santé
personnelle. Parmi ces innovations, les montres connectées occupent une place centrale en offrant une
gamme de fonctionnalités qui permettent aux individus de prendre en charge leur bien-être et leur santé de
manière proactive.

Notre groupe s'intéresse à la dimension de la socialisation chez les adolescents atteints de mucoviscidose. La fibrose
kystique, ou mucoviscidose, est une maladie génétique autosomique récessive touchant 1 naissance sur 3300 en
Suisse. Cette maladie affecte sévèrement la qualité de vie des adolescents en entraînant une accumulation de
mucus visqueux dans les poumons et le pancréas, perturbant les fonctions de ces organes et exposant les jeunes à
des défis physiques et psychologiques importants. Les restrictions médicales, telles que les traitements quotidiens
et les limitations physiques, ainsi que les absences scolaires fréquentes, peuvent augmenter l'isolement et la
stigmatisation.

L’hypertension artérielle touche 1,3 milliard de personnes dans le monde et constitue un des principaux facteurs de risque de mortalité. Cependant, elle reste souvent sous-diagnostiquée, mal contrôlée et représente une part significative des coûts de la santé. Elle est définie par la mesure répétée d'une pression artérielle ≥140/90 mmHg. Selon les directives actuelles du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), ces mesures sont obtenues à l’aide de tensiomètres manuels ou automatiques, considérés comme classiques.

En Suisse, la prévalence du diabète de type 1 est estimée à 1,5/1000 habitants chez les moins de 20 ans. La technologie apporte ainsi de nombreuses avancées dans le domaine médical. À cet égard, elle joue un rôle essentiel dans la gestion du diabète (1). Des outils comme le monitoring continu de la glycémie (CGM) ont été intégrés dans la pratique clinique il y a une quinzaine d'années, dans un but thérapeutique, afin d’améliorer le suivi de la glycémie. La CGM consiste en un capteur qui mesure le taux de glucose dans le liquide interstitiel sous-cutané à intervalles réguliers ou en continu. Ces données sont transmises à des dispositifs spécifiques ou sur le smartphone. Ce système est principalement utilisé chez des patients atteints de diabète de type 1.

L'hôpital : un lieu de soins pour les adultes, un monde inconnu pour les enfants. Lors des soins
médicaux, les enfants éprouvent des niveaux de stress variables en fonction de nombreux facteurs tels
que leur compréhension limitée de la situation, leur ressources parentales, leur personnalité et le
contexte socio-éducatif, créant des inégalités tant dans l’accès aux soins que dans leur qualité. Ces
inégalités peuvent mener à des refus de soins , des traumatismes, une dramatisation du milieu
hospitalier, ou encore une utilisation accrue de moyens de contention, tels que la sédation.