- ESCAITH Mathilde
- RONDEAUX Sarah
- BERGER Christophe - Société Vaudoise de Pharmacie
- GROUZMANN Christine - DGS
- SADEGHIPOUR Farshid - CHUV
- GSASA
- Société Vaudoise de Pharmacie (SVPh)
- VD - Direction générale de la santé (DGS)
Les transitions de soins sont des étapes critiques car à risque de survenue de problèmes liés à la médication. Une continuité des soins sous-optimale est reconnue comme étant l’une des causes de réadmissions potentiellement évitables.
Une stratégie robuste afin de garantir la sécurité des médicaments lors des transitions de soins permet de réduire ces réadmissions et de répondre à une des trois priorités établies par l’OMS en 2019 dans le cadre de son Défi mondial pour la sécurité des patientes et des patients. Les études impliquant les pharmaciennes et pharmaciens aux interfaces de transition de soins ont montré un impact positif sur la sécurité des patientes et des patients.
Actuellement en Suisse, nous n’avons que peu d’expériences en termes de sécurisation de la médication par les pharmaciennes et les pharmaciens aux interfaces de transition de soins.
Au CHUV, la conciliation médicamenteuse à l’admission a été réalisée par un pharmacien hospitalier lors de deux études:
La proportion de patientes et des patients présentant au moins une divergence médicamenteuse à l’admission à l’hôpital est donc conséquente ; de ces divergences médicamenteuses à l’admission découleront des divergences médicamenteuses à la sortie de la patiente ou du patient et possiblement des évènements indésirables médicamenteux post-hospitalisation pouvant conduire à des réhospitalisations.
À la Pharmacie d’Unisanté, les études de sécurisation des médicaments ont permis le développement de prestations d’accompagnement (exemple: pour les patientes et les patients sous fingolimod) et de programmes interdisciplinaires de suivi d’adhésion. De plus, divers projets portant sur le revue médicamenteuse et la réconciliation sont en cours (exemple: validation d'un outil clinique).
À l’heure actuelle, les interventions sont donc réalisées en silo et les pharmacies communautaires du canton ne sont pas impliquées dans le processus de transition des soins. À cela s’ajoute une communication perçue comme lacunaire par les pharmaciennes, les pharmaciens et les médecins. Ce manque de communication à l’interface des systèmes de soins est un obstacle important pour garantir une continuité des soins optimale.
Le but de ce projet est de mettre en place un modèle combinant pour la conciliation médicamenteuse à l’admission de la patiente ou du patient et à la sortie de l’hôpital par la pharmacienne ou le pharmacien hospitalier, une systématisation de la transmission d’informations propres à la médication entre les milieux hospitalier et ambulatoire, une implication de la pharmacienne ou du pharmacien communautaire lors de l’admission et la sortie de la patiente ou du patient de l’hôpital, une amélioration des connaissances de la patiente ou du patient de ces traitements permettrait d’améliorer la sécurisation de la médication.