Les activités du secteur « Epidémiologie et sciences des données » ont pour buts de mieux comprendre l’étiologie des maladies, d’améliorer leur prévention et leur surveillance, et d’évaluer la conformité de prestations de soins et de dépistages à des critères d’adéquation et d’efficacité. De par ses fortes compétences en conception et conduite d’études, en synthèse des connaissances, en traitement de données complexes et hétérogènes et en usage de l’intelligence artificielle, ce groupe amplifie l’exploitation des données de santé publique.
Missions
- Contribuer à prévenir les maladies cancéreuses, cardiovasculaires, infectieuses et inflammatoires chroniques de l’intestin, notamment par la recherche, le conseil sur l’élaboration de politiques de santé publique et de stratégies de prévention, et leur évaluation aux niveaux cantonal et national
- Contribuer à améliorer la qualité, l’adéquation et la sécurité des soins, notamment par le développement d’indicateurs pour les prestataires de soins, les organisations sanitaires et les patients
- Gérer la biobanque institutionnelle
- Amplifier l’exploitation des données de santé publique
- Réaliser des mandats qui aident les entités décisionnaires (Canton, Confédération, autres institutions, p.ex. OMS) à élaborer ou évaluer leurs politiques de prévention et de soins, et être force de proposition
Thématiques de recherche
- Contribuer au système d’information sanitaire et à la surveillance sanitaire
- Développer la synthèse des connaissances
- Générer et exploiter des données primaires de santé
- Réutiliser et enrichir les données de santé publique
- Œuvrer à la gouvernance et la gestion des données et métadonnées de santé publique
- Développer l’interopérabilité des données (ontologies) de santé publique
Compétences spécifiques
- Données de cohortes, de registres, d’enquêtes, de biobanque et de dossiers médicaux
- Conception et conduite d’études épidémiologiques : méthodes, collecte et analyses de données
- Expertise en évaluation des soins, d’indicateurs sanitaires et du dépistage des cancers
- Traitement de bases de données complexes et hétérogènes
- Classifications et nomenclatures pour le codage des données médicales
- Codage automatisé de données médicales (machine learning)
- Visualisation des données
Questionnements
Les travaux du secteur portent notamment sur les questions suivantes :
- Comment conduire et améliorer la surveillance des maladies dans la population ? Quelles sources de données utiliser ? Comment les analyser et les interpréter ? Quelle contribution des outils digitaux et comment les implémenter et les évaluer ? Quelle place et acceptabilité de l’intelligence artificielle dans la production d’indicateurs sanitaires et d’information en santé ?
- Quels sont les facteurs de risque et les déterminants des maladies chroniques ? L’alimentation ? Les comportements de santé ? L’environnement ? Le patrimoine génétique ou épigénétique ? Les facteurs sociaux ? Leurs interactions ?
- Quels sont les impacts attendus des mesures visant les personnes à risque et celles visant la population en entier ? Quels programmes de prévention et quelles politiques de santé sont efficaces pour prévenir les maladies et promouvoir une bonne santé ?
- Comment évaluer, monitorer et optimiser le dépistage en population générale, et la qualité des soins et la sécurité des patients en milieu hospitalier ou ambulatoire ? Comment s’assurer que ces prestations sont conformes aux critères d’efficacité et d’adéquation requis ?
- Quelles données et métadonnées sont nécessaires à la construction d’un système d’information sanitaire ? Comment gérer, exploiter, enrichir et réutiliser les données de santé collectées en routine pour produire de la connaissance clinique, prédire des états de santé ou contribuer ou à la planification du système de soins ?
Le secteur réalise ses missions en conformité avec :
Partenaires principaux
OFS, OFSP, Direction générale de la Santé, Hôpitaux, Assurances maladies, Statistique Vaud, NICER, Swiss biobanking platform (SBP), SPHN, SSPH+.
Rapports d’activités
Activités d’enseignement
Le secteur est actif dans la formation prégraduée (Bachelor, Master) et postgraduée (CAS, école doctorale) au sein de différentes facultés suisses (Unil, EPFL, SSPH+, UniGE, USI) et universités étrangères, en y dispensant plus de 200 heures d’enseignement par an. Le secteur organise aussi un cours avec l’OMS et encadre des travaux de master et des doctorats en médecine (MD) et en sciences de la vie (PhD).
