Polluants professionnels et environnementaux

L'activité de recherche de ce groupe porte sur les polluants physiques et chimiques et à leurs risques pour la santé humaine. Il s’agit en particulier d'identifier les dangers liés à l'apparition de nouvelles technologies ou substances, de comprendre les interactions entre les différents polluants, de quantifier leur exposition et, dans la mesure du possible, leurs risques.

Méthodes

Selon le contexte, plusieurs méthodes sont utilisées:

1. les méthodes expérimentales en laboratoire
2. la modélisation in silico
3. l'investigation sur le terrain, comme la mesure in situ des polluants ou la biométrologie

Thématiques de recherche principales

Les activités de recherche de ce groupe se concentrent sur deux thématiques principales:

L'exposition cutanée aux agents chimiques et physiques

• Depuis plus de 10 ans, grâce aux collaborations développées au sein du CHUV (Département de l'appareil locomoteur (DAL), dermatologie), le groupe a développé un savoir-faire dans le comportement des substances chimiques dans la peau, dans la mesure (ex vivo) de la perméation cutanée, et dans la modélisation (in silico) de ces mécanismes.
   
• Au niveau des agents physiques, le groupe s'intéresse aux UV solaires, responsables de la grande majorité des cancers de la peau.
  Plusieurs projets, en partenariat avec des institutions externes (notamment Météosuisse et l'Université de Genève), ont été menés pour évaluer les expositions professionnelles, développer un outil unique de simulation numérique de l'exposition anatomique solaire (SimUVEx), ainsi qu'une climatologie UV étendue pour la Suisse.

L’exposition aérienne aux agents chimiques et physico-chimiques

• L'inhalation de vapeurs et d'aérosols est bien connue, mais pose encore des problèmes de prévention importants. L'une de ces difficultés consiste à modéliser ces expositions de manière prédictive à l'aide de modèles in silico. La précision et la fiabilité de ces modèles, qui fait a fait l’objet de plusieurs projets de recherche, est un enjeu réglementaire et sanitaire majeur, notamment dans le cadre de la réglementation européenne sur les produits chimiques REACH.
  Le groupe de recherche participe aussi au projet européen PARC (partnership for the assessment of risks from chemicals), dont le WP6.2 porte sur l'intégration des modèles d'exposition (inhalation, cutanée et toxicocinétique).
   
• La nature complexe (physique et chimique) des aérosols et leurs interactions (mécanismes de dépôt et d'action) avec l'organisme est également une question importante dans le domaine de l'inhalation. Le développement d’un outil portable de mesure du stress oxydatif au sein du Département santé, travail et environnement d'Unisanté a permis à l'équipe de ce groupe de mener des recherches innovantes sur le potentiel oxydant de certains aérosols.
  Le groupe a pu démontrer la capacité des aérosols de nanoparticules d'oxyde de titane à produire un stress oxydatif. Plus récemment, ces travaux ont également permis de mettre en évidence expérimentalement des interactions redox, qui pourraient expliquer la fièvre des métaux, une maladie connue depuis le Moyen-Âge sans mécanisme explicatif clair.