Étude de l'absorption cutanée des filtres anti-UV présents dans les cosmétiques
Les filtres anti-ultraviolets (UV) réduisent la transmission des radiations à travers la peau. En restant à la surface de la peau, ils offrent une protection contre les rayons UV émis par le soleil. Ces molécules ont une probabilité de pouvoir pénétrer dans la peau. Elle dépend de leurs propriétés physico-chimiques, de la formulation, c'est-à-dire de la composition de la crème ou de la lotion, et de l'état de la peau.
Les filtres anti-UV sont reconnus comme étant des perturbateurs endocriniens, et donc toxiques pour la reproduction. La capacité de ces substances à traverser la barrière cutanée et à induire une toxicité potentielle chez l'homme n'est pas encore clairement définie.
La capacité d'une molécule à pénétrer à travers la peau est étudiée à l'aide d'expériences de perméation cutanée in vitro. Cette étude nous permettra de comprendre si les filtres anti-UV les plus commercialisés en Europe présents dans nos cosmétiques sont capables de traverser la barrière cutanée. Et si c’est le cas, à quelle concentration nous les retrouverons potentiellement dans les différentes couches de la peau ou directement dans le sang. Nous pourrons ainsi classifier les substances en fonction de leur capacité d’absorption cutanée et le mettre en lien avec leur activité de perturbateurs endocriniens.
Grâce à cette classification, la population générale mais également les professionnels pourront choisir le(s) cosmétique(s) à utiliser avec le minimum de risque pour la santé. Cette nouvelle classification pourrait être ajoutée par exemple dans des applications déjà existantes comme complément d’information.