Alors qu’on sait que les antibiotiques ne sont pas efficaces pour traiter les infections causées par des virus, il n’est pas toujours facile pour les cliniciennes et cliniciens de distinguer les infections bactériennes des infections virales, en particulier dans les infections respiratoires qui concernent la moitié des antibiotiques prescrits en Suisse.
Il existe pourtant un test, la procalcitonine, qui aide à mieux différencier les infections selon leur origine bactérienne ou virale. Ce test a démontré son utilité pour diminuer la prescription antibiotique en cas de pneumonie. Alors qu’il est déjà remboursé de longue date lors d’utilisation à l’hôpital, il devrait aussi bientôt être remboursé lors de la réalisation du test en cabinet.
Objectif
Le but de cette étude est de démontrer comment une telle innovation peut être adoptée et mise en œuvre dans le contexte des soins primaires suisse, et de confirmer que son utilisation à large échelle réduit effectivement la prescription antibiotique.
Méthode
Nous prévoyons premièrement d’identifier la meilleure stratégie de déploiement du test procalcitonine au cabinet. Ensuite, nous voulons optimiser la récolte de données sur la consommation d’antibiotiques prescrits en ambulatoire, afin de pouvoir mesurer l’impact de la mise en place du test. Enfin, nous allons comparer le succès et l’impact de la mise en place du test, en comparant les prescriptions d’un groupe de médecins activement ciblé·es par la stratégie de déploiement du test à celles d’un groupe contrôle.
Prix / Distinction :
Meilleur poster, conférence suisse de santé publique, 2024