- DANUSER Brigitta
- ROTHENBÜHLER Michela
- SPENCER Brenda
- WILD Pascal
- ZELLWEGER Alessia
- PROBST Isabelle - HESAV
- Fond national suisse (FNS)
- Commission de promotion de la santé et de lutte contre les addictions (CPSLA)
- Fond national suisse (FNS)
En Suisse romande, la majorité des femmes enceintes exercent une activité professionnelle. Si le travail ne représente pas forcément un risque pour la grossesse, certaines conditions de travail peuvent affecter la santé des femmes et de leurs futurs enfants.
C’est pourquoi, à l’instar d’autres pays, la Suisse dispose d’une législation spécifique pour les employées enceintes, au travers de la Loi sur le travail et de l’Ordonnance sur la protection de la maternité (OProMa). Ces dernières visent à protéger la santé des travailleuses enceintes et de leurs enfants à naître, tout en leur permettant de poursuivre leur activité professionnelle.
Ce projet mené par une équipe pluridisciplinaire (psychologues, sage-femme et médecin du travail) a pour objectifs:
Afin d’atteindre ces objectifs, des enquêtes par questionnaires auprès des gynécologues et des sages-femmes de Suisse romande, et auprès de 202 entreprises de deux secteurs économiques (santé et industrie alimentaire) ont été organisés. En outre, des études de cas dans six entreprises des mêmes secteurs ont été conduites avec les parties concernées.
Les données des questionnaires ont révélé des lacunes dans l’application des mesures de protection de la grossesse au travail: faible taux d’analyses de risques, aménagements de postes non systématiques et manque d’informations dispensées aux travailleuses concernées. Nous avons pu estimer qu’en Suisse romande seulement 12% des travailleuses dans les entreprises de la santé et 2% dans les entreprises de l’industrie alimentaire bénéficient d’une protection conforme à l’OProMa.
Les 46 entretiens menés en entreprises ont permis d’identifier des pratiques propices à une conciliation travail-grossesse harmonieuse et favorable à la santé, notamment: l’existence d’une analyse de risques permettant une identification anticipée et une perception partagée des risques ; la disponibilité d’un service de santé au travail veillant à l’information des employées et des managers ainsi qu’à la mise en œuvre des aménagements nécessaires ; l’articulation entre des mesures prévues d’office et les propositions faites par les employées ; la mobilisation des collègues dans le respect des ressources des équipes.
Les conclusions ont permis de formuler des recommandations pour une meilleure protection de la santé face aux risques professionnels pendant la grossesse.
L'ensemble des publications et valorisation de cette recherche figure sur le site du FNS. Un communiqué de presse est également disponible ici.