- NE - Service de l'enseignement obligatoire (SEO)
- NE - Service de protection de l'adulte et de la jeunesse (SPAJ)
- NE - Service cantonal de la santé publique (SCSP)
- NE - Police judiciaire neuchâteloise (PONE)
Répétition de l’enquête populationnelle sur la victimisation et la délinquance chez les jeunes dans le canton de Neuchâtel en 2024
Les études standardisées auprès des jeunes concernant la violence qu’elles et ils ont expérimentée en tant qu’auteures, auteurs ou victimes constituent une source précieuse de données pour étudier l’évolution de la violence et autres comportements à risque (Ribeaud, 2013). C’est donc un moyen efficace de dresser un tableau plus réaliste de ces comportements et épuré des faits divers extraordinaires rapportés systématiquement par les médias.
Plusieurs études populationnelles sur les victimisations et la délinquance chez les adolescentes et les adolescents dans le canton de Vaud ont été effectuées sur mandat du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC, nommé Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF) depuis juillet 2022).
En 2003/04, une première étude a été menée auprès d’écolières et d’écoliers vaudois dans plusieurs régions du canton de Vaud et à Lausanne (Lucia, 2009). En 2014 plus de 2'600 élèves de 11ème année HarmoS (Lucia et al., 2015) ont été interrogé·es et finalement, en 2017 environ 1'500 jeunes de 2ème année post-obligatoire, i.e. les étudiantes et étudiants de 2ème au gymnase et les apprenties et apprentis de 2ème année (Lucia et al., 2018), se sont prêtés à l’exercice. À part les études menées dans le canton de Zurich (Ribeaud, 2015), aucune autre étude de ce type n’existe à ce jour.
Les quelques études menées auprès des jeunes adultes en Suisse se sont principalement intéressées à la santé des jeunes et à la consommation des substances psychoactives et non pas à la violence et autres comportements antisociaux (Calmonte et al., 2000; Wydler et., 1996; Narring et al., 1994; Narring et al., 2004). L’étude HBSC, quant à elle, est menée uniquement auprès des élèves de l’école obligatoire. Il existe également une étude téléphonique auprès de la population générale (15-99 ans) qui s’est concentré principalement sur la consommation des substances psychoactives et qui a eu lieu à plusieurs reprises entre 2011 et 2016.
Nous proposons donc de continuer à pallier ce manque en répétant l’étude déjà menée dans le canton de Neuchâtel et financée par le Service de l’enseignement obligatoire, le Service de protection de l’adulte et de la jeunesse, le Service cantonal de la santé publique et la Police judiciaire neuchâteloise afin d’avoir une photographie des comportements des jeunes dans le domaine des violences et autres comportements antisociaux, de l’usage de substances psychoactives et de la santé. Une répétition de l’étude dans le canton de Neuchâtel en 2024 auprès des adolescent·es en 11ème année permettra d’observer l’évolution de la victimisation, de la délinquance et de la consommation des substances psychoactives.
Les résultats de cette étude serviront à guider les politiques publiques dans le domaine de la
prévention des violences et de la promotion de la santé.