Traitements agonistes opioïdes dans le canton de Vaud : Suivi épidémiologique entre 2015 et 2019

Abstract

Lorsqu’une personne souffre d’une addiction aux opioïdes, une des alternatives thérapeutiques consiste à lui proposer un traitement agoniste opioïde (TAO). Ces traitements sont reconnus pour réduire non seulement la mortalité, mais aussi le risque de dommages secondaires, comme par exemple la transmission du VIH ou de l’hépatite C ou encore la désinsertion sociale1. Ils ont pour but de remplacer la consommation d’héroïne de rue par un médicament agoniste opioïde. Ce médicament permet le blocage de l’effet euphorisant en cas de prises d’opioïdes additionnels (p. ex. l’héroïne de rue) et de l’effet d’adaptation de l’organisme qui oblige à augmenter les doses consommées (phénomène d’accoutumance). Ces effets diminuent considérablement les risques d’intoxication létale en cas de prise d’opioïdes non prescrits et contribuent au traitement du syndrome de dépendance.

Dans le canton de Vaud, différentes données sont récoltées au sujet de ces traitements et des patient·es concerné·es dans le cadre du processus d’attribution des autorisations de traitement (pour plus de détails voir Stadelmann et al.). Ces données permettent de documenter la situation socio-professionnelle et épidémiologique de la patientèle, ainsi que les modalités de remise du traitement, afin d’obtenir des informations utiles au pilotage des politiques de santé publique dans ce domaine. Ce feuillet vise à fournir les principaux indicateurs relatifs à la prise en charge des patient·es en traitement agoniste opioïde entre 2015 et 2019.