Étude qualitative sur la consommation de cocaïne base dans le canton de Vaud (freebase/crack)
Abstract
L’Office du médecin cantonal (OMC) de la Direction générale de la santé du canton de Vaud (DGS) a souhaité une étude sur la situation de la consommation de cocaïne inhalée dans le canton de Vaud. Cette étude avec une approche qualitative se base sur une enquête de terrain par entretiens semi-directifs conduits avec des personnes qui inhalent de la cocaïne (free-base, crack) (n=22) rencontrées via les quatre Centres à bas-seuil d’accès (CABS) du canton de Vaud, ainsi qu’avec des professionnelles et professionnels des CABS, du Services de médecine des addictions du CHUV et des Hôpitaux universitaires de Genève HUG (n=9).
Dans le canton de Vaud nous disposons de plusieurs sources d’informations qui montrent que la consommation de cocaïne et de cocaïne base (inhalation) n’est pas un phénomène nouveau. Cette consommation augmente progressivement depuis plusieurs années et s’est accélérée récemment, avec une plus grande visibilité dans l’espace public. Les données de l’enquête annuelle PAPU réalisée dans les CABS indiquent que ce mode de consommation concerne près d’une usagère ou d'un usager sur deux (44,8%) en 2022. Par ailleurs, la proportion des passages à l’Espace de consommation sécurisé (ECS) pour consommation de cocaïne base a augmenté de manière importante entre 2018 lors de son ouverture et 2023, passant de 10% à plus de 50% des passages.
L’objet d’analyse concerne ici en priorité les trajectoires, les pratiques, les difficultés et les besoins des personnes concernées par la consommation de cocaïne base. La mise en perspective de ces résultats avec les entretiens des professionnelles et professionnels permet de donner un aperçu plus global de la situation dans le canton relativement à l’accompagnement de cette problématique au quotidien. [Extrait du résumé]