Enquête auprès des médecins formé·es par la PMU/Unisanté

Abstract

Pour mieux cerner le devenir des médecins ayant suivi une formation postgraduée à la PMU/Unisanté et déterminer leurs besoins et souhaits dans ce cadre, la Direction d’Unisanté a souhaité réaliser une enquête. Celle-ci a été menée auprès des médecins formé·es par la PMU/Unisanté entre juillet 2011 et juillet 2023.

Objectif

Connaître la pratique des médecins ayant suivi une formation postgraduée pendant cette période (plus spécifiquement, de celles et ceux ayant une pratique clinique ambulatoire).

Dispositif et questionnaire

Enquête électronique (questions fermées, à une ou plusieurs réponses, et ouvertes) organisée en 4 parties : 1) caractéristiques des répondant·es, 2) caractéristiques de la pratique clinique, 3) formation, 4) satisfaction.

Population de référence

Tous les médecins ayant terminé leur formation postgraduée à la PMU/Unisanté entre juillet 2011 et juillet 2023 à l’exclusion de ceux ayant une charge d’enseignement dans la même institution au moment de l’enquête (n = 22) ou n’ayant pas d’adresse électronique ni postale valide (n = 1). Au total, 364 individus ont été contactés.

Principaux résultats

Que nous apprennent les données de ces 150 médecins installés en pratique ambulatoire ?
A la question « Avez-vous suivi une formation complémentaire ? », 18% déclarent s’être formés en médecine manuelle ou en médecine psychosomatique psychosociale et 7% ont suivi une autre formation, telle que médecine d’urgence, médecine de l’addiction ou l’acupuncture. Le fait qu’un quart de ces médecins décident d’acquérir d’autres compétences au terme de leur cursus devrait inciter les centres de formation à inclure ces disciplines attractives plus tôt dans leur cursus. Il est également intéressant de noter que la grande majorité (70%) ont une activité en dehors des soins cliniques directs, que ce soit par l’enseignement (en recevant par exemple des stagiaires) ou hors cabinet (pratique de la médecine en EMS, en CMS, expertises) confirmant une précédente étude qui avait révélé à quel point les généralistes se « ressourçaient » par une activité médicale hors soins cliniques directs.

A la question « Travaillez-vous au sein d’un réseau (Delta par exemple) ? », près de la moitié répond positivement, confirmant l’attractivité de ce type d’organisation de soins. Comme attendu, le modèle du cabinet « en solo » est devenu une rareté, puisque 93% signalent travailler en groupe, plus d’un tiers (38%) avec au moins quatre collègues ! Si le mode de rémunération reste traditionnel pour la majorité (63% se déclarent « indépendants »), 16% s’annoncent « salariés », confirmant la perte d’attractivité de la médecine dite libérale. Si l’on sait que la tendance est claire depuis de nombreuses années pour une diminution du taux d’activité professionnelle, notre enquête révèle que la moyenne de celui-ci se situe à 70% et que seuls 13% des collègues annoncent travailler à 100% ! Ces chiffres reflètent la féminisation croissante de la profession, ainsi que les aspirations des nouvelles générations à un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Quant à la satisfaction générale au travail, elle est de 8/10 (médiane) et près des trois quarts (70%) se disent intéressés à s’engager dans la formation pré et/ou postgraduée.

Conclusion

Ces données sont à partager avec les étudiants et étudiantes afin de leur montrer que la majorité des généralistes formés dans nos institutions est très satisfaite de ses conditions, et que les possibilités d’activité annexes que peuvent exercer les généralistes leur permettent de se ressourcer, d’acquérir des compétences utiles pour la prise en charge clinique de leur future patientèle, et ceci dans un cadre qui concilie vie professionnelle et vie privée.

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