COVID-19: Un vaccin de nouvelle génération testé à Unisanté
Unisanté va tester dès le 3 janvier 2022 un vaccin de nouvelle génération contre le COVID-19. Administré sous forme de micro-aiguilles de moins d’un millimètre de profondeur, ce vaccin induisant une immunité cellulaire plutôt que la production d’anticorps pourrait se révéler efficace contre les variants et assurer une protection à long terme contre la maladie.
Quatre mois après le lancement à Lausanne d’une étude destinée évaluer la sécurité d’un vaccin de nouvelle génération contre la dengue, Unisanté va tester un vaccin contre le COVID-19 utilisant la même technologie.
Contrairement aux vaccins classiques qui stimulent plutôt la production d’anticorps, le vaccin PepGNP-Covid19 conçu en Angleterre par Emergex Vaccines mise sur les lymphocytes T, responsables de l'immunité cellulaire, pour éliminer les cellules infectées par le virus et éviter qu'il se réplique. Cette nouvelle technologie offre un réel espoir. Le vaccin a en effet le potentiel de fournir une immunité de longue durée contre le COVID-19. Il est en outre mieux adapté aux mutations virales potentielles. Ce vaccin serait une arme complémentaire dans l’arsenal de lutte contre le COVID-19.
«En prévision d’une probable persistance du virus ces prochaines années et de la possibilité d’apparition de nouveaux variants moins sensibles aux vaccins actuels, il est nécessaire de développer différentes technologies, déclare Prof. Blaise Genton, responsable de l’étude à Unisanté. L’approche nouvelle de ce vaccin répond à la nécessité d’entraîner une immunité sur le long terme qui évite les rappels saisonniers. Nous sommes impatients d'évaluer les résultats de cet essai.»
Etude clinique de phase I
Afin d’évaluer la sécurité de ce vaccin administré pour la première fois chez l’être humain, Unisanté a été mandaté par Emergex Vaccines pour réaliser une étude clinique de phase I, soit déterminer si le vaccin n’induit pas d’effets secondaires indésirables sévères chez des volontaires sains. Approuvée par Swissmedic, l’étude sera réalisée à Lausanne avec la collaboration du Centre de recherche clinique (CRC) du CHUV-UNIL et du service d’immunologie et allergie du CHUV. D’une durée de 6 mois, elle impliquera 26 volontaires. Le vaccin sera administré sur le bras à l’aide de micro-aiguilles de moins d’un millimètre de profondeur, dans l’objectif du développement d’un patch à micro-aiguilles.
Les premiers résultats sont attendus en juin 2022. Si les essais cliniques aboutissent à des résultats satisfaisants, le vaccin d'Emergex sera disponible au plus tôt en 2025.
«Nous sommes fiers d'annoncer le lancement de cet essai et impatients de recueillir des données pour soutenir le développement de cet important vaccin de nouvelle génération, déclare Robin Cohen, directeur commercial d’Emergex. Nos vaccins peuvent offrir des avantages significatifs par rapport aux vaccins actuels, notamment une immunité durable et une protection plus large contre les variants.»