L'hiver suisse ne couvre pas nos besoins en vitamine D
Une nouvelle étude menée par le Prof. David Vernez démontre qu’il est pratiquement impossible pour la population suisse de produire la quantité de vitamine D qui lui est nécessaire durant l’hiver.
Si trop de soleil augmente les risques de cancer de la peau, une exposition modérée est nécessaire pour produire de la vitamine D. Or cette nouvelle étude démontre qu’en Suisse l’ensoleillement hivernal est loin de nous permettre d’approcher la dose quotidienne de vitamine D recommandée par l’OMS (0,024 milligrammes).
Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont mesuré l’intensité du rayonnement solaire dans le pays tout au long de l’année, puis intégré ces données dans une simulation informatique. Ce travail a permis d’estimer avec précision l’impact de l’ensoleillement sur la production de vitamine D notamment.
L’hiver pose problème
En été, la production de vitamine D est aisée. Dix à quinze minutes nous suffisent pour générer la dose journalière recommandée.
La situation est bien différente en hiver et ce même objectif est très difficile à atteindre. La surface de peau découverte est considérablement réduite et le rayonnement UV atténué du fait de son plus long trajet. Une exposition d’au moins six heures et demie serait nécessaire pour produire la dose recommandée de vitamine D sous nos latitudes. Le Prof. David Vernez confirme qu’« il est pratiquement impossible en Suisse de synthétiser suffisamment de vitamine D pour atteindre les recommandations de l’OMS en toutes saisons. »
Ce fossé entre l’été et l’hiver constitue la grande surprise de cette étude, qui confirme l’origine environnementale de la déficience saisonnière en vitamine D observée en Suisse.