Les recommandations EviPrev évoluent !
En 2021, Unisanté a participé à la mise à jour d’EviPrev, programme national de recommandations en matière de promotion de la santé et de prévention clinique. Constituées en tableau, elles donnent une vue d’ensemble des interventions de prévention recommandées chez l’adulte, selon l’âge, le sexe et certains facteurs de risque.
Ces recommandations sont établies par consensus au sein du comité scientifique EviPrev, composé des cinq centres académiques de médecine interne générale de Suisse (Bâle, Berne, Genève, Lausanne et Zürich). Elles se basent sur les recommandations de l’«US Preventive Services Task Force » (USPSTF) et d’institutions suisses. Les recommandations vaccinales se basent sur celles de l’OFSP (Office fédéral de la santé publique). La version précédente datait de 2015.
Ce qui a changé en 2021
- La thématique de la consommation de drogues illégales a été ajoutée.
- La prévention des chutes à partir de 65 ans figure désormais dans les conseils en activité physique.
- Le dépistage du cancer du col de l’utérus est élargi avec l’option du test HPV (papillomavirus humain).
- Le dépistage du cancer du poumon peut être envisagé dès 50 ans chez les personnes qui fument ou ont fumé.
- Le test HIV (virus de l’immunodéficience humaine) n’est plus limité aux personnes à risque et peut être proposé à tout adulte jusqu’à 65 ans.
- La vaccination contre le zona de 65 à 79 ans a été ajoutée (recommandations de l’OFSP 2020).
- L’indication de vaccination contre l’encéphalite à tiques est élargie à l’ensemble de la population suisse, à l’exception des cantons de Genève et du Tessin.
- Les dépistages que la littérature scientifique déconseille chez les patient·e·s asymptomatiques en raison de l’absence de bénéfices figurent en rouge au bas du tableau.
- Les recommandations concernant la chimioprophylaxie comme l’aspirine® en prévention cardiovasculaire ou l’apport en vitamine D ne sont plus mentionnées dans le tableau.
L’annexe au tableau EviPrev et le COMPAS (livre de recommandations de pratiques cliniques sur les principaux thèmes de prévalence en médecine de première recours) complètent ledit tableau.
Importance de la prévention
Même s’il n’y a pas d’évidence scientifique qu’un bilan de santé (check-up) régulier chez les personnes asymptomatiques apporte des bénéfices, les médecins généralistes jouent un rôle central dans le domaine de la promotion de la santé et de la prévention. L’efficacité de nombreuses interventions est bien documentée et la relation de confiance avec un suivi, souvent au long cours, des patients·e·s offre un cadre privilégié pour aborder ces thématiques.
Le check-up comprend des interventions préventives destinées à des patient·e·s asymptomatiques, proposées selon l’âge, le sexe et les facteurs de risque individuels. Les recommandations sont basées sur leur efficacité et le niveau de preuve, et elles évoluent selon les nouvelles données scientifiques.
- Plus d’informations:
«Recommandations suisses pour le bilan de santé au cabinet médical», Forum Med Suisse. 2021;21(5152):888-894