Les travailleuses enceintes de Suisse romande ne bénéficient pas des mesures de protection auxquelles elles ont droit
Alors que l’Ordonnance sur la protection de la maternité au travail (OProMa) a vingt ans cette année, une étude menée par Unisanté et la Haute Ecole de Santé Vaud (HESAV) auprès de 202 entreprises de Suisse romande démontre que les travailleuses enceintes ne bénéficient pas des mesures de protection auxquelles elles ont droit. Ces lacunes d’application pèsent sur la santé des femmes et de l’entreprise.
Menée auprès de 107 entreprises du secteur de la santé et 95 de l’industrie alimentaire, et financée par le Fonds national suisse (FNS), l’étude «Protection de la maternité au travail: pratiques, obstacles, ressources» révèle une application lacunaire des mesures de protection de la grossesse au travail:
- faible taux d’analyses de risques,
- aménagements et réaffections non systématiques,
- pas ou peu de proactivité dans les informations données aux employées enceintes.
Cette application diffère selon les caractéristiques des entreprises: elle est plus rare dans les petites ou moyennes entreprises et dans les entreprises privées (par rapport à celles du secteur public). 12% des employées dans les entreprises de la santé et 2% dans les entreprises de l’industrie alimentaire bénéficieraient d’une protection conforme à l’OProMa.
Plus d'informations dans le communiqué de presse.