Une nouvelle étude parue dans « Nature » montre que le poids corporel augmente plus rapidement en campagne qu’en ville
Une étude sur l’évolution de l’indice de masse corporelle (IMC) révèle que, dans un contexte d’épidémie globale d’obésité, le poids corporel est plus haut dans les campagnes que dans les villes, parmi les pays développés, et augmente plus vite dans les campagnes que dans les villes, parmi les pays en développement.
La tendance observée est que l’obésité sera rapidement plus fréquente en campagne qu’en ville dans tous les pays, alors qu’il est souvent supposé que l’obésité est un problème des villes, et non des campagnes.
Ces résultats impliquent qu’il convient de développer des politiques nutritionnelles visant les milieux ruraux, et non plus limiter ces politiques et programmes aux seules villes, afin d’éviter le remplacement de malnutrition due à la sous-nutrition traditionnellement fréquente, dans les campagnes des pays en développement, en malnutrition liée à un excès de calories de mauvaise qualité.
Cette étude a été menée par la NCD Risk Factor Collaboration, groupe auquel Pascal Bovet, collaborateur de Unisanté, participe activement. Parmi les données utilisées figurent notamment celles de trois projets de recherche menés Unisanté.
- « Hypertension in countries in an early stage of epidemiological transition : knowledge, attitudes and practices towards hypertension, consequences on screening and utilization of health services », mené en Tanzanie entre 1998 et 2000
- « Transition épidémiologique : dépistage de l'hypertension et du surpoids dans les écoles aux Seychelles » (données de 1998)
- Transition épidémiologique : enquêtes sur les maladies non transmissibles (MNT) aux Seychelles » (données de 1989, 1994, 2004 et 2013)