Les vaporettes et les produits de tabac chauffé devraient être réglementés
Les vaporettes, aussi appelées cigarettes électroniques ou vapoteuses, devraient être réglementées, mais avec une réglementation différente de celle des produits de tabac chauffé. C’est ce que conclut un panel d’expert·e·s de quinze pays interrogé·e·s par Unisanté, Lausanne, et l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière AP-HP, Paris, dans le cadre d’une enquête Delphi.
Selon ces spécialistes de la prévention du tabagisme, la réglementation relative à la vente, la taxation, l'interdiction d'utilisation dans les lieux publics fermés, les restrictions publicitaires et les avertissements sanitaires sur les emballages devraient s'appliquer à ces deux types de produits.
Les vaporettes et les produits de tabac chauffé ont été commercialisés au cours de la dernière décennie comme un moyen pour les fumeuses et fumeurs d'arrêter de consommer les cigarettes conventionnelles. En raison d'un manque de données et de preuves rigoureuses sur leur efficacité et leurs risques en tant que moyens d’aide au sevrage tabagique, le rapport bénéfice/risque de ces produits est inconnu. Leur réglementation varie considérablement selon les pays.
Une équipe de recherche d’Unisanté et de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière AP-HP a fait appel à des experts internationaux de la prévention du tabagisme de quinze pays, afin de les interroger sur la réglementation, la vente et l’utilisation de ces produits, dans le cadre d’un processus de consensus Delphi mené de décembre 2018 à mars 2020.